Le pré de la chèvre
Domaine : Anglais

Le pré de la chèvre

Theodore Powys

Traduction de l'anglais et avant-propos par Patrick Remaux

Reproduction des cinq gravures sur bois de Gwenda Morgan figurant dans l’édition originale de 1934

 

En librairie le 11 juin 2021

11,00€

Le Pré de la chèvre, longue nouvelle  publiée isolément en 1937 dans une édition illustrée de gravures sur bois due au graveur anglais Gwenda Morgan (1908-1990), offre un accès des plus plaisant à  l'œuvre singulière entre toute de Theodore Francis Powys. Mr. Nutty, est un marchand d'articles de sport et notamment de ballons de football dont les rondeurs ont presque autant d'attraits pour lui que le dos de celle qui va devenir sa première femme. Hélas, celle-ci mourra accidentellement, frappée par le ballon que son mari avait cru bon d'offrir en guise de dot à son père ! Ce malheur va inciter Mr. Nutty à s'interroger sérieusement sur « ce que signifie donner et recevoir ». Il en vient à penser qu'il n'y a qu'un seul don (dont la nature sera révélée à la fin de l'histoire) qu'hommes et femmes pourraient recevoir sans craindre aucun danger.  S'étant retiré dans le hameau du Prè de la chèvre, il y observe, comme le faisait Powys lui-même, la vie des habitants de ce nouvel avatar d'East Chaldon. Ainsi les vicaires, et tout ce que le pays compte de soutanes, sont-ils sans cesse mis en danger par les charmes de la très jeune Jenny Honeybun, qui ne répugne pas à se laisser prostituer par un maquereau affairiste. Mais la belle Jenny finira par se souhaiter « des fleurs d'oranges à son chapeau, un anneau nuptial, un chat et un canapé ». Pour cela il lui faudra croiser le chemin de  Mr Nutty, qui a compris  que l'amour est naturel à l'homme, ni donné ni reçu, mais lui appartenant comme droits de naissance » et que, « quand l'amour est pure joie, il n'y a pas de péché ».

Et ce sont toujours, comme l'écrit Patrick Reumaux dans son avant-propos, les mêmes questions qui hantent cet écrivain fils de pasteur et lecteur de Nietzsche :  pourquoi serait-il nécessaire de faire souffrir une créature pour éprouver du plaisir ? Pourquoi  « même le souffle de la vie, un don dont on peut penser qu’il faut être reconnaissant, est-il souvent source de chagrin pour celui qui le reçoit » ?

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