Le Télégramme : Sur la voie abrupte, avec Jean-Claude Caër

Jean-Claude Caër a publié son septième recueil de poèmes en avril 2023. Intitulé « Sur la voie abrupte », il évoque « la sensation de l’évaporation du temps ».

Jean-Claude Caër est né à Plounévez-Lochrist en 1952. Longtemps correcteur au Journal officiel, auteur de recueils de poèmes, il partage son temps depuis toujours entre sa terre natale et Paris. En 2020, il a vécu le confinement à Plounévez, avec son épouse, dans la ferme de jeunesse. « Lors de mes promenades quotidiennes, j’ai marché sur les chemins de mon enfance. Dans les champs, sur le bord de mer, au passage des oiseaux, dans le balancement de la marche, j’ai retrouvé des sensations et des souvenirs. Mes poèmes sont une récitation intérieure de l’espace et des paysages » confie Jean-Claude Caër.

De ce retour aux sources est né un recueil d’une trentaine de poèmes, empruntant parfois le style dépouillé des haïkus japonais, cher au poète. Intitulé « Sur la voie abrupte », le livre a été publié en avril 2023. « La sensation de l’évaporation du temps », évoquée dans l’un des poèmes, est au cœur de ce septième recueil de Jean-Claude Caër, où l’auteur tisse des liens entre scènes du passé et du présent et condense des instants, des petits riens mêlant l’intime à l’universel.

Le poète évoque notamment sa mère, décédée depuis plusieurs années, en particulier sa voix au téléphone, dans trois textes très émouvants qui ferment le recueil. « Sur la voie abrupte », dont Jean-Claude Caër explique qu’elle est « celle de la vie, comme une paroi à gravir », est aussi un voyage entre la Bretagne léonarde et certaines contrées lointaines, souvenirs des voyages de l’auteur, au Japon, au Canada, en Suède, en Russie, en Italie. Au côté du poète, le lecteur chemine entre les rochers des plages de Keremma et les jardins de la villa Borghèse à Rome, les cloches de l’église de Plounévez et le jardin botanique de Göteborg, ou encore un tracteur roulant vers Kervern et une maison-musée à Saint-Pétersbourg.